Es activités parascolaires sont un complément de formation inexorable aux apprentissages
formellement promus à l'école. Parmi les possibilités d'entraînement, les activités physiques-sportives se
distinguent. Le football scolaire se démarque particulièrement par son volume de participation et d'implication.
Les familles investissent illusions et efforts dans la construction d'un scénario socio-éducatif avec ses propres
significations et valeurs, médiatisées par la concurrence.
Une conception d'étude de cas de modalité ethnographique est présentée. L’étude accompagne 101 écoliers
lors de leur première et deuxième année de pratique du football par l'observation participante. 207 séances
d'observation sont organisées entre les matchs, les entraînements et les récréation scolaires, complétées par
des entretiens avec 21 de leurs enseignants. Les séances d'observation incluent les familles, les proches
présents, les équipes rivales, les moniteurs et les organisateurs.
Les résultats classent quatre domaines de transfert d'apprentissage : (1) la quasi-scolarisation, qui représente
la mobilisation des contenus curriculaires à l'école à travers le football ; (2) socialisation médiatisée par le
football, qui se manifeste dans la composition microsociale de la classe et la promotion de leurs compétences
sociales ; (3) la construction d'une identité personnelle d'éminence compétitive, qui implique une gestion
émotionnelle et le développement conséquent de l'estime de soi, et (4) la capitalisation d'une auto-évaluation
axée sur les résultats.
Finalement, le potentiel de communication pour la coordination entre les espaces de formation est valorisé. Le
suivi des activités sportives doit maintenir les clés pédagogiques scolaires est rappelé.
